Le logement en France ou l’échec de l’Etat « stratege »

On entend souvent nos gouvernants parler de « l’Etat stratège ».

Sortie de la bouche de gens dont le « track record » en termes de gestion, de finance et d’amélioration de la vie des citoyens est proche du néant, cela me fait toujours bien, bien rire.

Petit rappel : La stratégie est un « ensemble d’actions coordonnées, d’opérations habiles, de manœuvres en vue d’atteindre un but précis »

Ce qui est formidable c’est que depuis 40 ans, hormis dans le domaine de fiscalité les actions de l’Etat sont désordonnées, malhabiles et qu’elles n’atteignent jamais de but précis.

L’Etat n’a jamais et ne sera jamais « stratège » tant qu’il continuera à utiliser les Français à son service au lieu de se mettre à leur service.

L’Etat n’a jamais et ne sera jamais « stratège » tant que ses membres seront des privilégiés incultes, incompétents, ignares et irresponsables.

Le dernier exemple en date tout à fait symptomatique : c’est la stratégie logement de Macron.

Décryptons ensemble.

En préambule je rappellerais que l’immobilier/logement est un des secteurs (voir même le secteur) dans lequel l’Etat intervient le plus (fiscalement, réglementairement, légalement, normativement etc.…).

Et que son objectif semble être d’intervenir encore plus…

Le gouvernement veut ainsi « construire plus de logements, qu’ils soient moins chers et qu’ils répondent mieux aux besoins des Français », a affirmé le secrétaire d’État, Julien Denormandie, au Journal du dimanche (JDD).

Pour « faire baisser les loyers », il s’agira de « construire plus et moins cher (…) dans ce qu’on appelle les zones tendues », où la demande excède largement l’offre de logements.

En contradiction avec cette volonté affichée, le gouvernement a toutefois annoncé vouloir restreindre en 2018 deux aides publiques (PTZ et Pinel) qui soutiennent la construction depuis deux ans. (source)

Ici, le « journaliste » légèrement demeuré de 20minutes ne sait visiblement que toutes les aides aux logements ont pour conséquence un renchérissement de l’immobilier. Que ce soit le PTZ (prêt à taux zéro) ou l’avantage fiscale « Pinel » ne sont rien d’autre que des subventions aux logements qui viennent manipuler le marché en créant une hausse de la demande et donc dans prix.

Mieux encadrer les recours contre les permis de construire – qui bloquent quelque 30.000 logements sans être toujours « abusifs », selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) – et rendre la fiscalité sur le foncier plus attractive devraient aussi être à l’ordre du jour.

Si ces recours ne sont pas abusifs, ou est le problème ? Il y a une loi, qui doit être claire et simple et à l’intérieur de ce cadre, les recours devraient être impossible.

Pour rendre la fiscalité sur le foncier attractive il suffit de la supprimer totalement en gardant une seule chose : flat taxe sur les revenus et c’est tout.

Alléger pendant 1 à 2 ans les taxes sur les ventes de terrains pourrait décider les propriétaires, aujourd’hui totalement exonérés d’impôts au bout de 30 ans de détention, à vendre.

Pourquoi pendant 1 ou 2 ans ? Un type qui possède un terrain et qui le vend devrait être légèrement imposé sur la plus-values (flat taxe) et c’est tout. Et encore… Si on considère que la plus-value n’est pas un revenu, aucune raison de la taxer.

Le gouvernement entend aussi rendre « disponibles plus de terrains constructibles » en simplifiant les normes. Cela pourrait passer par un moratoire sur de nouvelles normes, assorti d’un toilettage des règles existantes.

Cet allégement normatif devra toutefois s’articuler avec l’objectif de supprimer en 10 ans les « passoires énergétiques », sept millions de bâtiments mal isolés et consommant trop d’énergie.

En France, par défaut, un terrain est inconstructible. Les terrains constructibles sont l’exception, d’où la pénurie.
Et je ne parle pas de construire sur des terrains inondables !

Enfin un « bail de plus courte durée assorti de mesures de garantie du loyer » à destination des jeunes, pourrait être créé, selon une source proche du dossier.

Un bail c’est un contrat signé entre deux parties. Celui qui ne respecte pas le contrat doit dédommager l’autre.
Les gens loueront plus facilement quand on expulsera plus facilement.
Les gens loueront plus facilement quand le rendement locatif sera plus élevé c’est à dire des logements moins chers à l’achat et surtout une fiscalité moindre.

Au final, l’objectif du gouvernement est clair : il s’agit de « faire des économies », comme l’a rappelé le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, sur BFM TV et RMC lundi.
« On paie 40 milliards chaque année pour quatre millions de mal-logés en France. Aucun pays d’Europe ne fait quelque chose comme ça et nous allons revoir la politique du logement », a-t-il dit.

A ce stade, un type intelligent et libéral devrait en déduire que l’Etat est incompétent à gérer le marché de l’immobilier/logement.

Darmanin n’est ni libéral, ni intelligent ou plutôt, il est socialo-étatiste donc il considère que l’État doit s’occuper de tout.

Le gouvernement veut dégager un milliard d’économies par an en modernisant la gestion des aides personnelles au logement (APL) et réduire les APL dans le secteur social, versées par l’État aux bailleurs sociaux pour leurs locataires, en imposant à ces organismes HLM une baisse de leurs loyers d’un montant équivalent.

Quant à la loi SRU (Solidarité et rénovation urbaine) de 2000 qui fixe des obligations de construction de logements sociaux, elle sera strictement appliquée, a redit Julien Denormandie.

Il faut supprimer les APL, qui sont un des facteurs de la hausse des loyers.
Il faut contrôler les organisme HLM qui sont le creuset de corruption, qui sont mals gérés et qui sont de beaux placards dorés pour les tocards de la République.
Quant à la loi SRU, je rappelle que les dizaines de milliards du livret A sont sensés être utilisés pour le logement publique.

Enfin, ce n’est pas de HLM dont on manque mais de logements intermédiaires.

Bref, encore une fois l’Etat veut s’occuper d’un domaine dans lequel il est incompétent et qu’il a totalement plombé en ne cessant de le manipuler par ses interventions fiscales ou budgétaire.

Il n’y a qu’une solution pour que les gens se logent bien à prix décent : la libéralisation du marché !

Cet article a été publié dans Non classé. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s