Journaliste, Bobo et complètement idiot

Pour comprendre la suite et appréhender à leur juste valeur mes remarques, il convient de lire cet article en premier lieu.

Un grand moment de « journalisme » par ce qui se fait de mieux dans la caricature journaleux/bobo.

Pour bien comprendre la mentalité journalistique des « journalistes » de Libération, voici une petite anecdote.

Dans les années 90, alors que Jérôme Seydoux est propriétaire du journal, il veut déménager le titre de son siège historique du 3e arrondissement (près de la place de la République) pour s’installer en banlieue.
Ce qui, pour un journal de gauche, voir même gauchiste, un journal se revendiquant populaire, ouvrier et « progressiste », aurait été assez logique (sans parler de l’aspect financier).
Et bien tous les journalistes ont fait grève pour ne surtout pas quitter le centre de Paris…

A Libé, on veut bien défendre le peuple mais surtout pas vivre comme lui…

Reprenons l’explication de texte :

Les principes et convictions de gauche explosent quand l’enfant entre en sixième. Contourner la carte scolaire devient la préoccupation de la rentrée.

Déjà notre journaliste subventionné semble volontairement confondre « triche » et « contournement »… Cela en dit long sur son honnêteté intellectuelle.

Car, quand même, parlons de vous, les amis, de nous. Nous sommes globalement blancs, favorisés, progressistes, tolérants, votons à gauche malgré nos déceptions. Nous avons 40 ans maintenant, et nos enfants entrent en sixième. Vous représentez toutes les strates de ma vie : amitiés lycéennes, étudiantes, professionnelles, parents d’élèves devenus proches… Et vous avez craqué. Presque tous. Les uns après les autres. Vous avez fait «un autre choix que le collège de secteur».

Tolérant, ça reste à prouver. Et puis la tolérance c’est la charité de l’intelligence.
Et puis il faut être sacrément con pour continuer à voter pour les mêmes types qui vous déçoivent à chaque élection…

[…] Mais, par-dessus tout, il y a l’excuse massue : l’établissement où Junior doit être affecté, « on n’en dit pas que du bien », et puis «il y a un problème de niveau, les bons ne sont pas assez stimulés ».

Incroyable !!! Maintenant, ne pas vouloir mettre son enfant dans une « mauvaise » école est une mauvaise excuse pour tenter de contourner la carte scolaire…

[…]. Les populations « défavorisées » « tirent la classe vers le bas ». Alors que Juniorette, elle, elle est limite surdouée. La réversibilité de l’argument (et si c’était plutôt Juniorette et ses potes qui allaient tirer la classe vers le haut ?) n’est jamais envisagée[…]

Peut-être parce qu’il faut être en supériorité numérique pour tirer une classe vers le haut… 

: les beaux principes de jeunesse, les idéaux de gauche, de mélange, d’égalité, de société ouverte où les forts épaulent les faibles, éclatent sur le mur de l’amour filial. On se résigne à l’entre-soi en se trouvant des excuses. Les convictions s’arrêtent là où commence Junior.

Non, non, non. Les convictions s’arrêtent là où commence la réalité ! Et la réalité c’est que le niveau scolaire de l’EducNat est globalement mauvais et qu’il est encore plus mauvais dans les établissements « mélangés »…

Pourtant, vous les connaissez, les bienfaits de la mixité scolaire, le bien-fondé, pour un quartier, pour une société, de l’hétérogénéité sociale. […]

Il semble que ces bienfaits soit assez peu évident pour beaucoup, beaucoup de gens…

Mais pour Junior, une bonne petite classe de niveau, ce serait pas mal. Pourtant, ce quartier, vous étiez content de vous y installer. Un quartier mélangé, comme on dit, nous autres gentrificateurs. D’ailleurs, ce mélange, il était pratique il y a quelques années : il rendait abordable le niveau des loyers ou le prix du mètre carré. Mais dix ans plus tard, ce mélange devient embarrassant…

C’est génial ça !!! Des bobos, bien payés mais pas trop, qui ne veulent surtout pas aller en banlieue (pas assez bobo probablement) et qui se félicitent de gentrifier des quartiers populaires.
Et oui, le bobo veut bien se « mélanger » pour habiter Paris pour pas trop cher mais se mélanger pour étudier…. C’est moins bien…

Alors on triche. Vous trichez, les amis. Je vous aime mais vous trichez. Avec la loi, mais surtout avec les principes républicains que vous continuez à défendre sans voir la contradiction. Vous trichez : vous falsifiez des factures EDF, vous inscrivez Junior à des cours de trombone, vous vous faites domicilier chez une vieille marraine qui a une chambre de bonne place du Panthéon, vous emménagez fictivement chez un parent d’élève complice de l’autre côté de la rue, histoire de pouvoir mettre votre nom sur la boîte aux lettres.

Ce n’est pas de la triche c’est du contournement. Si c’est pour le bien de ses enfants, je ne vois pas trop le problème du contournement. 

Ou vous allez dans le privé, ce qui permet, à défaut de sauvegarder la morale que vous prôniez il y a peu, d’éviter l’illégalité.

Pour le bobo/journaleux, aller dans le privé n’est pas moral ? Pourtant le privé a de bien meilleur résultat que le public.
Le bobo/journaleux est non seulement un moralisateur de pacotille mais en plus il est con…

A votre décharge, beaucoup d’entre vous êtes parisiens, et à Paris, on a le sentiment qu’un collège, ça se choisit («non, vraiment, le collège X, on n’est pas très clients», m’a dit la mère de la meilleure amie de mon fils, érigeant la notion de consumérisme scolaire en évidence), comme si on était client de l’Education nationale et qu’on pouvait y faire son marché. 

Vu le prix de l’EducNat, oui, quelque part on est client. Du moins ce serait bien si on était traité comme tel.

A votre décharge, ce sport de l’évitement est pratiqué en premier lieu par les personnels de l’Education nationale eux-mêmes, qui en connaissent toutes les ficelles et qui possèdent un réseau leur permettant de passer à travers les fourches caudines d’un rectorat pourtant réputé vigilant. 

Et oui, les professeurs, la population qui lit Libération et qui votent massivement à gauche est aussi celle qui contourne le plus la carte scolaire.
Pour une raison simple : ils savent ce qu’il se passe dans les établissements publics, ils connaissent le niveau et ils font, naturellement, tout ce qu’ils peuvent pour le bien de leurs enfants.

Je vous entends déjà raconter les situations dramatiques des établissements ghettos (le vôtre n’en était pas un, mais c’est vrai qu’ils existent). Me disant que ce n’est pas à vous de régler le problème, qu’on ne va pas sacrifier nos enfants. Que c’est bien joli d’avoir des principes, mais que ce ne sont pas les principes qui vont soigner Junior quand il se sera fait casser la gueule ou tirer ses baskets. Vous avez raison, mais Junior n’a même pas eu le temps de se faire casser la gueule. Vous avez présumé que, peut-être, il allait se faire casser la gueule. Vous avez appliqué à l’établissement le délit de faciès contre lequel vous éructiez jadis.

Tiens, le bobo/journaleux serait maintenant contre le principe de précaution ? L’incohérence intellectuelle de ces gens n’a aucune limite…

Ne vous méprenez pas, je vous comprends. Et moi aussi, sans doute, il m’arrive de transiger parfois sur certains principes. N’empêche. A 10 ans, Junior, il a retenu une chose. Dans la vie, la solution, c’est la triche.

Non, non, Junior a retenu plusieurs choses : le privé c’est mieux que le public / Il faut contourner les stupidités étatiques et égalitaristes pour le bien de ses enfants. / contourner ce n’est pas tricher.

Dans la queue du bureau de vote, en mai, il y avait devant moi une famille Ricoré. 

Quel mépris pour la famille blanche, bien habillée, polie, courtoise et éduqué…

Deux enfants, entre 10 et 15 ans. Pour la première fois, manifestement, ils entraient dans ce collège, tout neuf, où se tenait l’élection. Ils le trouvaient beau. Les enfants surtout, pour qui on avait voulu faire de ce dimanche électoral une leçon d’éducation civique. Mère, sentencieuse : « … démocratie… droit de vote des femmes pas si ancien, ma chérie… nos ancêtres se sont battus… pense à ces pays où on ne vote pas… ». Juniorette, blasée : « Pourquoi je ne vais pas là au collège, maman ? C’est chouette, c’est juste en face, et moi, mon bahut il est à perpète… »

Le lendemain matin, au portail du collège, il n’y avait pas beaucoup d’enfants Ricoré. Et pourtant, si tous ceux qui y avaient voté la veille y avaient scolarisé les leurs…

Son bahut est à perpète mais il est bien meilleur que celui qui est tout beau et tout neuf… Comme si un établissement neuf en disait long sur son niveau…

Conclusion :

Le bobo/journaleux trouve anormal que ses amis fassent au mieux pour leurs enfants et après ça il trouve « immorale » les écoles privées ? Mais comment ose-t-il parler de moral ? Ne sait-il pas que le privé a de meilleur résultat que le public ?

L’hypocrisie est ici immense. A ne pas douter que les enfants de ce monsieur (s’il en a) sont dans un établissement public correct, voir même très correct en fonction de la carte scolaire. A ne pas douter que si sa fille se retrouvait sectorisée dans établissement de racailles et de petites frappes comme il en existe, il serait le premier à la changer.

« Étrangement », ce bobo/journaleux ne reproche pas à l’EducNat sa carte scolaire mal foutue, son niveau en chute en libre, sa tentative d’éduquer les enfants ou lieu de les instruire ou son incapacité à faire des professeurs des gens avec de l’autorité, respectés et valorisés.

Encore un imbécile qui se plaint des conséquences et qui se félicite des causes…

 

 

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7 commentaires pour Journaliste, Bobo et complètement idiot

  1. Les bobos sont des racialistes durs, mais ils n’assument pas. Un « mauvais établissement », c’est un établissement plein d’extra-européens. Tout le monde le sait mais personne n’ose le dire franchement.
    Les bobos sont au fond des réalistes, des pragmatiques impitoyables. S’ils ont été habiter dans les quartiers populaires, c’est tout simplement pour avoir plus de surface immobilière, luxe qu’ils ne pouvaient se payer dans les quartiers bourgeois. Le mélange, ils s’en foutent. De même pour leur attitude face à l’école, qu’on ne peut blâmer sur le fond : n’importe qui doit vouloir le meilleur pour ses enfants.
    Simplement, ils veulent avoir les mains propres et la conscience tranquille, alors ils se jettent à corps perdu dans le combat moral gauchiste, en espérant oublier leur racisme et le dégoût que leur inspire le peuple.

    • Skandal dit :

      « Les bobos sont au fond des réalistes, des pragmatiques impitoyables. S’ils ont été habiter dans les quartiers populaires, c’est tout simplement pour avoir plus de surface immobilière, luxe qu’ils ne pouvaient se payer dans les quartiers bourgeois. Le mélange, ils s’en foutent.  »

      Ils s’en foutent sauf pour pouvoir affirmer haut et fort qu’ils habitent dans un quartier mélangé.
      Pour le reste, je suis tout à fait d’accord avec votre analyse. Je n’avais pas vu les choses comme ça…

      « Simplement, ils veulent avoir les mains propres et la conscience tranquille, alors ils se jettent à corps perdu dans le combat moral gauchiste, en espérant oublier leur racisme et le dégoût que leur inspire le peuple. »

      Excellent !!!! 🙂

  2. Duff dit :

    La chaîne YT de LibertarienTV avait une vidéo éloquente où des bobos disaient texto « je suis pourtant de gauche mais » en expliquant comment ils shortaient la carte scolaire. Vidéo hélas effacée. Reste celle ci, un extrait assez délicieux déjà.

    • Skandal dit :

      Je connaissais cette vidéo.

      Mais le tire est mensongé. Ces « bobos » ne sont si racistes ni intolérants. Ils sont incohérents, certes, mais ce qu’ils font est parfaitement normal… Je ferai pareil.

      • Duff dit :

        Nous sommes bien d’accord, je ne suis pas responsable du titre de la vidéo.

        Toujours plaisant de relever le décalage entre le discours (les valeurs!) et la pratique personnelle en contradiction. Incohérents en effet.

        • Skandal dit :

          Je pense que c’est parce que les « valeurs » n’en sont pas.

          Pour ces gens il est plus important, voir même vital, de faire croire que, de dire, de crier haut et fort qu’on est de gauche mais qu’appliquer les sois-disantes « valeurs de gauche » (qui ne sont pas de gauche qu’elles valeurs) n’est pas obligatoire, loin de la.

          Je conteste la dichotomie gauche / droite. Elle n’a pour moi aucun sens. Tout le monde connais des gens « de droite » infiniment plus tolérant, généreux et ouvert que des gens « de gauche » et tout le monde connais des gens « de gauche » bien plus capitalistes, individualistes et racistes que des gens « de droite ».

          Et inversement vice-versa.

          Ces gens se disent « de gauche » parce que ça fait bien d’être dans le camp du bien.

          La réalité c’est qu’ils font comme tout le monde devrait faire : le mieux possible pour ses enfants.

  3. André dit :

    Bonjour.
    J’ai lu vos commentaires et en ce qui concerne le privé, je ne suis pas totalement fixé. J’ai moi-même suivi des cours à Maestris, institut privé, mais c’était dans le cadre d’une formation professionnelle. Notre classe était partagée en 2, les « anciens » et les « lycéens ». Chose surprenante, c’était le groupe des anciens qui avait les meilleures notes et en ce qui me concerne, cette formation m’a permis de sortir major de promotion ex-aequo, ce qui, du point de vu de l’égo, fait toujours plaisir. Cette formation m’a d’ailleurs permis de m’élever dans l’échelle sociale et de gagner un peu mieux, ce qui n’est pas à dédaigner.
    Un autre son de cloche: un de mes amis est professeur d’anglais dans un lycée privé et il a affaire à tous ceux qui se sont fait éjecter du système scolaire et dont les parents n’avaient plus que cette solution. Les résultats sont catastrophiques, selon son propre témoignage et il semble quelque peu dégoûté par ce qu’il voit. Et pourtant c’est un lycée privé. Peut-être que ce qui compte avant tout, c’est la motivation et la discipline qu’on s’impose, la méthode qu’on s’applique, plus que le lieu où on étudie. Qu’en pensez-vous?

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